mardi 26 août 2014

Tour Des Alpes... 7: Le calme après la tempête

Etape 7 : Le calme après la tempête

RiedBergPass (Suisse) - Spitzing (Allemagne)




Cela fait maintenant 6 jours que je suis parti, et sur ces 6 jours, j'aurais subi 4 jours de flotte, de froid et de brouillard. Certes, "grâce" à cette météo j'ai vécu deux journées totalement mémorables, mais je doute sincèrement de pouvoir tenir ce rythme encore longtemps.

Et donc ce matin là, quand je vais voir qu'il pleut toujours, avec un ciel qui ne laisse présager rien de bon, je vais franchement tirer la gueule.

Mais pour l'instant, j'ai faim. Je m’en vais donc prendre des forces. Quand soudain, alors que j’en suis à mon 3ème sandwich beurre/salami/fromage/nutella, je me rends compte d’un truc de fou :

Il ne pleut plus.

Les minutes filent, je mange, j'ingurgite, je me goinfre, je prépare mes affaires, je les charge, je démarre la moto, et...

Il ne pleut toujours pas.

Je ne le sais pas encore, mais il ne pleuvra pas de la journée !!!!

Wouuuuuuuuuuuuuuuuh!!!

Et en plus, cette nuit imprévue ne m'aura pas coûté si cher: 62 euros, repas compris. Certes, vu mon budget, ce n'est pas franchement bienvenue, mais ça aurait pu être pire! En tout cas, je vais pouvoir continuer...

Il ne pleut donc plus, et si les routes sont mouillées, au moins elles ne sont pas détrempées…ce qui est déjà vachement mieux niveau adhérence. Et puis avec  l’arrêt de la pluie, j’y vois enfin pour de vrai ! A plus de 50 mètres! C'est la fête!

Et c’est aussi beaucoup plus pratique pour prendre des photos…même si la luminosité est assez merdique, au moins, je ne risque pas de noyer mon matos.



Je vais donc rouler tranquillement, dans des routes de plaines…rien d’extraordinaire, mais sympa tout de même…et puis cela fait tellement de bien de ne plus être sous la flotte !




Je vais alors attaquer un petit col avec une route vraiment génial…c’est mouillé, mais j’essaie quand même d’en profiter, de pencher un peu la moto, et d’enrouler tranquillement dans les virages. La route aurait été sèche, cela aurait été un grand moment de goretisation. Ou de goretittude. Au choix. Bref, j’aurais bien fait le goret !



Et c’est reparti…je vais évoluer la plupart du temps dans des routes plutôt plaisantes, toujours mouillées, mais toujours sans pluie également.





Avant le premier gros col de la journée, je décide de me prendre un café et de me faire un petit sandwich avec ce que j’ai volé à l’hôtel ce jour là. Il a arrêté de pleuvoir, mais tout est encore trempé, donc la pause se fera dans un station service. Trop bien.

Le genre de moment où un voyage prend toute sa dimension... *ahem*

Je vais ensuite attaquer le premier gros col de la journée. En générale, j’utilise plein de superlatifs des plus grandiloquents pour qualifier ces moments d’aventures et ces paysages dantesques.

Ici j’en utiliserais un autre, de superlatif.

Nul.

C’est un col certes, mais surtout une grosse voie de passage, pleine de voitures, de camions (argh) et de camping-cars (re-argh). Les paysages se réduisent à quelques sapins…et me voici en sommet.

Pas bien!

Il est maintenant un peu plus de 16h30, et non seulement il ne pleut toujours pas, mais en plus le ciel commence à se dégager!

Un bout de ciel bleu, en haut à droite!

Je vais alors enchaîner des kilomètres de routes passant par de multiples villages moignons. Après quelques erreurs d’orientation, me voici à nouveau face...à une route fermée.

Argh.


Elle est überfluckten la route (ou un truc dans le genre)

A cet instant, je vois un gars en camionnette arriver par cette route justement.

Hum…

J’entame un semblant de conversation (je ne suis pas branché), et par divers geste, le monsieur (hollandais, mais ce n'est pas de sa faute le pauvre) me fait comprendre que peut-être ça passera, peut-être pas. Enfin, je crois qu’il a voulu me dire ça en tout cas.

J’ai envie de jouer. Alors jouons !

Et c’est parti…je me retrouve dans une toute petite route super sympa, sèche la plupart du temps, et pour moi tout seul. Un très bon moment !




Je vais avancer, avancer…je commence à me demander où elle sera überflucktruc la route, quand je croise un scooter. Bon bah, c’est bon, je crois que je ne serais pas bloqué ! En fait, je passerais bien dans un endroit assez boueux, et il y aura des passages où la moitié de la route est effectivement inondée. Arrivé au bout, il n’y a plus de pancarte, ni de barrière…je suppose donc que la route a été officiellement ré-ouverte le temps que la traverse.

J'ai joué, j'ai gagné!

Youpi.

Suite à cela, sur les coup de 19h-19h30, je vais arriver sur une route déserte, juste sinueuse, juste agréable, entre forêts et lacs, avec pour seul présence…celle d'un beau et grand soleil !


Le genre de chose qui fait bien plaisir après 2 jours quasi-apocalyptiques!

Et je vais continuer sur cette route au moins une bonne demi-heure, tranquillement, profitant de cette douce lumière qui fait un bien fou. Me voilà ensuite au bled où se trouve l’hôtel. Je vois vite fait un panneau indiquant ma destination: Brackenhause-truc-machin.

...« vite fait »...

Suivant les indications du panneau sus-mentionné, je m'engage dans…heu…un chemin…plein de graviers et pierres…et très en pente.

Mais vraiment beaucoup !

C’est donc la lutte…ça grimpe très, très, fort pendant au moins un bon gros kilomètre et demi, puis ça fini par se calmer.



Le cadre devient vraiment choupi sur la fin.



Puis j’arrive à l’auberge. Je vois un gars. Et il me fait « non, non, non ». Alors, « bonjour » déjà, et pourquoi « non, non, non » ?

Parce que je me suis trompé d’auberge, tout simplement. Avec leurs noms à rallonge qui se ressemblent tous, je me suis un peu planté. Ce n'était pas Brackenhause-truc-machin, mais Brackenhause-truc-bidule. Ce qui change pas mal de choses.

...





Et c’est donc reparti dans ce chemin de la mort, mais en descente ce coup-ci. Le pneu arrière chasse un peu, mais je gère. J’ai surtout peur de perdre l’avant, parce que dans ce cas là, c’est par terre direct.

Pas de fausse modestie, je m’en sortirais au final comme un dieu vivant.

J’essaie alors de connecter mes deux neurones, et je prends vraiment le temps de lire les panneaux. Conséquence attendue de ce moment de réflexion intense: me voici sur le bon chemin!

Enfin je crois.



Sans être trop sûr de mon coup, je l'avoue...



C’est quand je commence à vraiment douter, que je vois enfin la demeure en question ! Ouf ! Il est tout de même plus de 20h30 !

Une journée qui aura donc été marquée par la fin de la pluie et le début du retour du soleil…une journée peu riche en émotions fortes, hormis ce maudit chemin de la mort. Peu riche en paysages également. Mais une journée plaisante, avec quelques routes agréables, une journée au sec, avec même un peu de soleil, et surtout...une journée reposante. Et ça, j’en avais bien besoin !

Le lendemain, le soleil s’imposera définitivement et m’offrira une balade vers Salzbourg des plus charmante et bucolique !


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Vous pouvez retrouver une autre partie de ma production photo (Motos, motards, street, urbex et quelques paysages) ici:

https://www.facebook.com/PicturesFromChaos.fr?ref=hl

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3 commentaires:

  1. toujours et toujours de superbe photos et vous dans vos galère de routard ce qui doit être super à vivre au jour le jour .
    Juste une question vous n'avez pas de copain (s) pour faire ce genre de voyage ?

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  2. Je n'ai pas de pote assez courageux pour me suivre :p et même si c'était le cas, partir seul est un choix. Seul, cela permet de vivre l'aventure plus intensément, de faire face à soi-même, d'avoir le rythme que l'on veut et de faire ce que l'on veut! C'est d'une manière général beaucoup plus introspectif...peut-être un jour, j'aurais envie de partir à plusieurs, mais pas pour l'instant!

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