Tour des Alpes... 1: ON THE ROAAAAAAD AGAIN!

Étape 1: ON THE ROAAAAAAAD AGAIN!!!

Bordeaux - Saint Anthème

Jour J, heure H…ou presque.

« Presque » car la veille j’aurai encore subi une prise d’otage avec de vils tortionnaires qui m’ont obligé à boire! Tout d’abord, à 21h, voilà que débarque un conn*rd de motard histoire de se dire au revoir avant mon départ. *vous noterez la rime qui tue*

J’avais prévu le coup, et je n’avais donc que 6 bières en stock pour éviter tout débordement. Oui, mais voilà qu’un vieux pote de fac en galère de logement pour la nuit débarque…à 1h30 du mat’, avec des bières belges, puisque venant de Bruxelles. Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu alors on cause, on cause, on boit 3 ou 4 bières légères à 8°, et voilà qu’il est déjà 4h…argh.

Bref, je me réveillerais après 4h de sommeil, à 8h, et donc avec déjà 1h de retard sur mon planning et surtout…une petite gueule de bois. Du genre "j'ai un parpaing en plein milieu du front".

Je charge les affaires, il fait déjà super chaud, je transpire comme un goret, et pour tout dire, le sentiment qui domine ce n’est pas la joie du départ mais l’angoisse, et le stress…

Vingts minutes plus tard, me voilà enfin sur la bécane, direction le labo d’une copine pour prendre le café! Je ne suis plus à ça près…

Elle fait un peu le tour de la bécane, me lance un « trop la classe » puis un « c’est quoi, ça ? ». 

« Ça », ce sont les tendeurs des sacoches latérales qui ont pétés…au bout de 10 kilomètres.

Y a pas à dire, ce voyage commence très bien !

Après un détour pour acheter de vrais tendeurs me voilà enfin lancé…il est 11h30. J'ai donc bien 2h30 de retard, mais ça y est...

Je pars faire le tour des Alpes!

Wouuuuuuuuh!!!

Le début d'un périple qui va s'avérer pour le moins...intense!

Pour ce début de voyage j’ai choisi de prendre un petit bout d’autoroute pour vite rejoindre Brive-La-Gaillarde. Il fait chaud, et il fait beau. Mais pas pour longtemps. Me voici donc sur l’autobeurk quand d’un coup, d’un seul, s’abat sur moi un orage d’un fort beau gabarit. Le premier arrêt de mon voyage se fera donc sur une aire d’autoroute. Le rêve. Ceci dit, la vue n’était pas si moche…

Nous pouvons admirer ici la légendaire finesse de nos amis les camionneurs.

L’orage se calme, j’enfile mon déguisement de Teletubbies (c'est à dire ma combinaison de pluie), et je repars. Je sors enfin de l’enfer de la ligne droite moche pour débarquer sur les routes corréziennes…des petites routes sinueuses qui me permettront de tester le comportement de la bécane avec les valises. Au top ! On ne les sent pas ! 

Jusqu’à que je prenne vraiment de l’angle, et que mon tracteur ne réagisse pas tout à fait comme d’habitude. Mon cœur à battu 10 fois en 1sec…aucun souci de trajectoire, mais ce fut surprenant !

Viens alors l'heure de ma première pause sandwich et…

...de ma première pose de connard du voyage!

Après Brive, je prendrai la direction de Tulle sur des routes sympathiques qui me permettront de bien m'habituer au changement de comportement de ma mob' du à tout mon bazar. 

Rien de folichon, mais plutôt plaisant!

Routes qui deviendront même franchement viroleuses, sauf que…

Il va se mettre à pleuvoir. 

Argh.

Note: et je ne le sais pas encore, mais pendant tout ce voyage, je vais être souvent mouillé. Et pas qu'un peu.

Je vais alors m'engager dans des minis routes hypers touristiques où l’on croise pleiiiiiiiiins de gens…

Peut-être pas tant que cela en fait.

En plus de la pluie, le gros problème du jour sera les graviers. Partout. Tout le temps. Beaucoup. Et en moto, les graviers, je crois qu’il n’y a pas pire. L’évolution sera donc difficile, d’autant plus que je n’ai dormi que 4h et que j'ai donc un petit peu la tête dans le cul, il faut tout de même l'avouer. 

Des orages, de la pluie, des graviers et en plus il ne fait plus très chaud...à ce moment là je me demande dans quoi je suis en train de m’embarquer.

Au moins y a pas de touristes pour m'emmerder, c'est déjà ça.

Vu le temps et l’état des routes je décide de me diriger vers une « grosse » départementale…je suis vers Neuvic et je bifurque donc de mon road-book initial. Je vais rouler 1 heure environ quand un panneau m'indiquera de nouveau Neuvic...à 25 km! 

Bordel, je suis tombé dans un trou spatio-temporel! 

Dis comme ça, c’est peut-être marrant, mais sur le coup, je fus un peu contrarié, pour m'exprimer poliment (une fois n'est pas coutume). Au final j’arrive à récupérer le bon chemin, et en plus dans des routes sympas…bien que mouillée, évidemment.

Le coin est plutôt bucolique. Et plutôt mouillé.

Et c’est là que je vais me prendre le deuxième orage de la journée…hardcore le début de voyage !

C'est à ce moment là que je suis allé brûler un cierge pour avoir du beau temps. L'échec sera total.

 

Fin de l’orage, je repars et arrive à récupérer « La » grosse route du coin…ok, ça ne tourne pas des masses, mais au moins, il n’y a pas de graviers !

J'ai connu plus enthousiasmant...

Je vais donc continuer comme ça, sous une pluie plus ou moins forte, direction la Bourboule puis le Mont Dore…qui offre des paysages qui, même s'ils ne sont pas extraordinaires, sont assez sauvages et vont me rappeler pourquoi je fais ce genre de voyage.

En redescendant du Mont Dore, toujours sous la pluie, je ferais une rencontre avec un autochtone...

Un bon gars. Vraiment.

Et puis c’est à ce moment là, alors qu'il est déjà plus de 20h30, que le soleil a décidé de pointer son nez, et que les routes sont devenues sèches…

C'est pas trop tôt!

Et dans ce coin, entre Issoire et Sauxillanges, les routes, elles sont plutôt...stimulantes. 

Après ce bout droit, ça va être festif.

Je vais donc faire un peu le connard sur les 10 à 15 km de route sèche et tortueuse de la journée…routes qui offrent en plus des panoramas pas dégueus…

C'est pas les Alpes, c'est sûr. N'empêche que c'était beau.

Hélas les routes redeviendront plus qu’humides et le soleil se couche doucement. Me voici arrivé à destination…ou presque. Je regarde donc sur mon téléphone en mode GPS pour localiser exactement mon hébergement. Je n’ai plus de batterie, et j'ai juste le temps de voir vaguement la direction…la batterie est HS, et je pars pour 15 bornes dans des toutes petites routes, de nuit, sans être bien sûr de là où je vais.

Il est plus de 22h.

Je ne suis plus à 5 minutes près...

Au final j’arriverai à destination, et ça c'est quand même bien, vous en conviendrez. Un super gite très grand, le Jas du Mas. La bâtisse tout en pierre est très belle, la cuisine avait l'air franchement bonne (je bavais partout en voyant passer les assiettes), et les dortoirs sont vraiment bien foutus avec des lits isolés les uns des autres. Franchement, amis motards, un super endroit pour dormir un soir de week-end d'arsouille sur les bonnes petites routes de l'Auvergne! (http://www.lejasdumas.fr/)

La conversation s'engagera assez vite avec le jeune patron, lui-même (ancien) motard, à tendance supermotard (un gars bien, donc)...vu les routes du coins, ça ne m'étonne pas!

Et alors que j'étais sur la terrasse, en train de me faire mon sandwich comme un manouche, il viendra m'offrir une bière! La classe! Encore quelques mots échangés, et il sera ensuite temps d'aller au lit.

Le lendemain, ce sera la deuxième et dernière étape de liaison pour rejoindre les Alpes. Et elle aura un petit goût... d'apocalypse! 

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