Tour de France... 11: encore un peu de Paradis

Etape 11:

Lanslebourg-Romans sur Isère

Mon dernier jour dans les Alpes...sniff 

Mais quelle journée! (ça commence à devenir une habitude!)

Je m'arrache de Lanslebourg, direction: l'Italie! Juste pour un petit crochet, mais Italie quand même!

Cela commencera directement par un bon petit col qui donne un bon grand sourire, tant pour ses routes à motards que pour ses paysages à photographes!

Et puis, il se passe un truc de fou, les nuages s'amoncellent...

 L’atmosphère devient bizarre...

Et Dieu me cause dans ma tête! 

(Enfin je crois, car ils sont pas mal à causer dans ma tête alors c'est un petit peu le bordel)

...

"Les gazes tu mettras, mais prudent tu seras"

...

Chef, oui, Chef!! 

Et c'est parti pour des routes de dingues entre la frontière et un bled nommé Susa. Des routes super viroleuses, montagne oblige, mais, pour la première fois depuis que je suis dans les Alpes, avec un revêtement de type "billard". Ultra propre! Etat parfait de chez parfait, et équilibre optimal entre petites courbes, grande courbes, et épingles que tu as l'impression que l'épaule va toucher par terre (mais en fait non, parce que t'es un poireau). 

Et toujours dans des paysages sublimes!

Et me voici donc en Italie! Terre de mes ancêtres...quoi? comment ça "on s'en fout"?!

Comme je le disais dans un autre article, un voyage, c'est aussi rencontrer des gens différents... les deux là ont surgi de dessous une voiture.

Méhou

Et je les vois là tout maigre...me faire des gros méhous...du coup je leur ai filé 100 gr de jambon et un pot de Philadelphia. Le temps de faire des photos, boire un coup et fumer une clope...il n'y avait plus rien et ils étaient déjà partis, pas un merci, rien.

Saloperie de chats... 

Je continue un peu en Italie, puis je rejoins vite la France par de très belles routes, une fois de plus!

Et en parlant de belles routes...une fois en France, après quelques kilomètres, je vais rejoindre 'la route des Grandes Alpes". A faire absolument pour tout motard baroudeur qui se respecte!

C'est pas le Paradis ça?

Et ça continue encore et encore...

C'est à ce moment que je verrais un panneau avec marqué...

"Col du Galabier"

Et c'est partiiiiiiiiiiii!!!

Mais là, je n'ai pas fait le malin, les routes sont vraiment vertigineuses...un chose revient alors sans cesse à l'esprit:

"c'est pas le moment DU TOUT de foirer un virage...mais alors vraiment pas!".

Et puis le paysage est tellement hallucinant qu'il serait bête de ne pas en profiter...mais là c'est un paysage avec des (gros) nuages (très) menaçants qui pointent le bout de leur nez (et, hélas, les routes laissent peu de place pour des arrêts photos).

Dans le Galibier, il y a des photographes pro qui shootent les cyclistes et les motos...on peut ensuite récupérer les photos via internet, moyennant finances évidemment. C'est un peu cher (18 euros le fichier HD) mais franchement ça fait un super souvenir!

Et ça? C'est pas la classe totale?

Au fur et à mesure que je grimpe, le temps devient franchement flippant...il fait très sombre, et il y a beaucoup de vent...mais je décide quand même d'aller jusqu'au sommet. Par contre je redescendrais par la même route pour éviter de faire un trop gros détour qui pourrait bien se dérouler sous un sérieux orage.

J'arrive finalement au sommet et ce n'est pas parce que je ne suis pas un dopé...heu...un cycliste, que je n'ai pas droit à ma petite photo souvenir.

Et pile à ce moment là, il commence à pleuvoir... des bonnes grosses goûtes qui te disent que: 

"Toi là, tu vas en chier pour redescendre"! 

(oui, mon oreille bionique me permet d'entendre parler les gouttes d'eau)

En plus, aucun abri, donc pas de choix possible, il faut y aller. J'enfile ma combinaison de pluie, je protège l'appareil photo, vite vite, ça commence à tomber grave!

Je démarre, je fais 200 mètres à peine et...bah...n'a plus de pluie...finito. 

Bon la route est trempé, il y a toujours beaucoup de vent, donc ce n'est pas non plus le club Med. Surtout avec la vue plongeante dans les "ravins"...ce ne sont pas tout à fait des ravins, je vous l'accorde, mais ça reste impressionnant!

Finalement, je me pose dans un bled pour manger, enfin! Il est 16h, et je suis vraiment naze! J'essaie de me reposer car, ensuite, il y a l'Alpes d'Huez! Mais en même temps je dors chez une vieille copine de fac, et je voudrais ne pas arriver trop tard, histoire de profiter de la soirée...donc je ne dois pas trop traîner non plus!

Une pause sandwich totalement bucolique. Une de plus!

Une tarte à la myrtille tout juste avalée, il est l'heure.

L'heure de s'attaquer à la mythique montée de l'Alpes d'Huez et ses 21 virages en épingles.

J'arrive alors au tout début de la côte et vois le panneau indiquant une succession de virage dangereux sur...13 km.

Et donc...

La montée de l'Alpes d'Huez en mode full connard, c'est fait.

Et (très) bien fait.

Après ça, j'ai eu le kiki tout dur pendant 3 jours tellement c'était bon.

Je lui ai tout donné.

Mon passage dans les Alpes s'est fini par cette montée...en apothéose...je n'ai plus envie de traîner.

Afin d'être assez tôt chez ma logeuse, je choisis alors de prendre...

...l'autoroute. Argh.

Les Alpes sont finis, j'ai alors peur que le reste du voyage soit fade...mais que nenni! Je passerais encore des journées de folie mais pas que...en effet, je vais aussi vivre une journée... de merde. Et oui, fallait que cela arrive!