Il y a deux semaines j'étais parti pour faire un peu de moto et voir de vieux amis dans les Alpes à la faveur d'un week-end de 3 jours.
Je devais simplement rejoindre Fillinges, prés de Genève, en prenant quelques routes détournées. Un joli road-book de presque huit heures quand les gens normaux, eux, peuvent faire le trajet en une heure et demi.
Bref, j'étais donc parti faire un peu de moto et voir un couple de vieux amis, qui n'ont que rarement croisés ma route, certes, mais pour qui je porte un grand respect.
C'était simple comme plan.
Et évidemment, les choses ne se sont pas juste passées comme cela.
J'ai finalement fait beaucoup, beaucoup de moto, dès le premier jour donc, où j'ai eu droit à l'accueil formidablement royal de Christophe et Fadila, ces personnes que je ne connais donc finalement que peu mais qui m'ont accueilli comme le plus grand de leurs amis, avec notamment des bières locales à faire oublier tous les breuvages belges houblonnés et de quoi me remémorer le Maroc de la plus calorique des façon...
Il y a eu ensuite cette balade tout bonnement mémorable de treize heures sous la pluie, parfois sous un véritable déluge, en direction d'une vallée d'Emmental que l'on aura finalement pas vue en raison d'un épais voile nuageux. Voile nuageux et pluie qui ne nous quitteront que lors des cinq dernières heures de routes à chèvres dans lesquels j'aurais trainé la Honda VFR de Christophe. Le tout en t-shirt sous nos blousons, et donc dans le froid, parce qu'il est tout à fait normal d'aller rouler en petite tenue quand on s'apprête à faire quatre cents kilomètres dans les vallée suisse avec une météo pourrie.
Qu'on se le dise.
#TeamBoulet
#TeamBoulet
Quand la serveuse sait déjà que tu vas en mettre partout et te donne un bavoir. Ils sont forts ces suisses. |
Une ancienne photo pour vous donner une idée de ce bonhomme qui organise actuellement un raid en Trike au Maroc pour des hanicapés moteurs*. Respect à toi Christophe ! |
Il y a eu ensuite eu les retrouvailles avec Arnaud, qui est tout de même un des premier gars à m'avoir fait faire n'importe quoi en moto lorsque nous habitions tout deux en Gironde. Cette première balade en groupe, il y a maintenant cinq ans, "la reco" comme on l'appelle entre nous, où j'ai suivi ceux qui allaient devenir ma Joe Bar Team à moi pendant un véritable raid de sept cent kilomètres, douze heures et un virage de la mort, au coeur de la Dordogne, un mois après avoir décroché mon permis.
La finesse. Toujours. |
Et il y a eu ce dimanche après-midi en solo durant lequel j'ai méchamment fait le goret conducteur raisonnable pendant que mes rétines se brisaient sur les paysages moches typiques de la région.
C'était déjà grand, ces plus de trentre cinq heures de moto en trois jours, ces retrouvailles, ces paysages, ces pneus qui fondent à la faveur des courbes enchainées comme un gros con un conducteur plein de sagesse.
Et puis...
Il y a eu cette crevaison improbable à plus de 20 heures alors que j'étais en train d'arracher le bitume de petites routes, perdu en plein milieu de nulle part.
Il y a eu cet arrêt au hasard chez des inconnus, Aymé et Marie, des gens d'une gentillesse incroyable, bouleversante. De vrais personnages qui vous touchent en plein coeur.
Il y a eu cet arrêt au hasard chez des inconnus, Aymé et Marie, des gens d'une gentillesse incroyable, bouleversante. De vrais personnages qui vous touchent en plein coeur.
Il y a eu cette tentative épique de réparation pendant laquelle Aymé va s'acharner pendant presque trois heures, pause bière comprise, tout d'abord à remettre en état ma chambre à air, puis face à l'échec à glisser dans mon pneu une nouvelle chambre neuve. Une chambre à air de tracteur.
Classique.
Classique.
Ceci pendant que moi, je faisais des selfchiens avec un gros chien mignon qui bave.
Je suis vraiment... |
Un sale gosse. |
Il y a eu cet au revoir chaleureux, ce départ à plus de minuit, la chambre à air du tracteur qui lâche dix kilomètres plus loin...Et le retour chez mes hôtes avec le pneu à plat après quelques dizaines de minutes et kilomètres d'errance nocturne, incapable pendant un temps de retrouver la maison...
Il y a eu cette autre bière offerte, la douche, et ce lit tout confort préparé dans l'urgence, toujours et encore mon copain Marley, le gros chien qui bave, il y avait aussi un tout petit chien mignon qui bavait pas.
Et des chats. Qui n'en avaient rien à foutre.
Normal, c'est des chats.
Il y a eu le dépannage à domicile lundi matin grâce à Mika, Cédric et Raphaëlle. Mika je ne l'ai vu qu'une fois auparavant. Cedric et Raphaëlle, je ne les connaissais tout simplement pas. Et pourtant, le lundi à midi, ces derniers étaient là avec une chambre à air donnée par le premier...
Et enfin ce dernier repas partagé tous ensemble avec Aymé et Marie...
Gros Marley... <3 |
Un week-end qui s'est transformé en un vrai voyage de 1400 kilomètres qui rappelle que l'aventure est au (aussi) coin de la route. Et que les gens bons, gentils et généreux, ils sont partout.
Mon seul regret ? Ne pas être rentré avec cette chambre à air de tracteur dans mon pneu...cela aurait eu un panache certain !
Aymé et Marie, je ne vous oublierais pas de si tôt !
Merci ! |
*En attendant plus d'infos, un petit post pour en savoir plus :
Page FB Handitrike (cliquer)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire