dimanche 23 août 2015

Tour d'Islande...3: Joue la comme McLeod

Seydisfjordur - Höfn

Jeudi 30 Juillet




Après avoir posé mes pneus en Islande, et pris ma première pose de conn*rd en ces terres hostiles (voir article précédent), je vais donc me la jouer façon Christophe Lambert McLeod!

Islande, planques tes moutons et tes marmottes, je suis là!

Pourquoi ça?

Non, je ne suis pas immortel...quoique...faut voir.

Mais je n'ai pas trop envie de tester.

Je vais me la jouer à la McLeod parce qu'aujourd'hui je vais rouler dans les Highlands! Certes, ce sont les Highlands d'Islande et pas d'Ecosse...mais bordel j'ai réussi à caser Christophe Lambert, l'acteur se rapprochant sûrement le plus de l’huître, sur mon blog! Et ça, c'est fort, je suis sûr que vous allez l'admettre volontiers.

Ceci dit, je crois que je m'égare...

C'est donc parti pour la grande avent...heu... c'est surtout parti pour essayer de changer mes pneus. Bien que ce changement de pneus va être une aventure à part entière, et avec de multiples épisodes. Me voilà donc roulant en direction de la petite ville du coin. Sachant que "petite ville", quand on parle de l'Islande, ça frôle le pléonasme.

(Note: je suis vraiment en forme, après avoir casé notre Christophe Lambert national, j'ai réussi à placer un mot intelligent)

Bref...

Dès les premiers kilomètres je vais évoluer dans des paysages pas franchement dégueulasses.






Où je vais croiser la viking du Ferry pour la dernière fois...

Et Brienne s'en est allé fracasser du marcheur blanc...























Et je vais vite arriver à Egilsstadir. J'ai grande confiance dans le fait de pouvoir changer mes pneus et ainsi donc passer en configuration "écraseur de marmottes". Mais cela ne va pas vraiment se passer comme prévu.
Je débarque ainsi dans un garage, avec des pneus partout...mais des pneus de voitures. Je vais demander au tenancier s'il ne serait pas possible de me changer les pneus de mon tracteur. 

Bien sûr que si me dit-il! A condition que je lui amène les roues démontées...

Argh. Ça, ça ne va pas être possible!

Il va alors m'orienter vers un autre garage. Dont le patron m'enverra à son tour dans un autre. Et ainsi de suite. Au bout d'un moment je tombe sur un autochtone un peu plus concerné, qui téléphonera à deux personnes. Mais non, toujours pas moyen.
Puis un client de ce garage téléphonera à un de ses potes qui fait de la moto-cross et a tout le matériel pour changer des pneus!

Youhou!

Sauf que non, il est en vacances. Alors ce monsieur téléphonera encore, puis me dira de le suivre...j'y crois, j'y crois...mais non, toujours pas. Il me ramène en fait dans un garage où je suis déjà passé.

Cela fait maintenant plus de deux heures que je subis échec sur échec, et j'en ai marre, je veux rouler! Je vais bien trouver dans la prochaine ville. Enfin, j’espère!

Je remercie alors ce gentil viking qui a fait tout ce qu'il a pu, et je prends enfin la route pour de vrai...



Je vais rouler pendant quelques temps dans de vertes prairies jusqu'à que...

Ma première "gravel road"!

Je vous garanti que le fait de se retrouver sur une route sans goudron, juste cela, c'est un gros dépaysement pour qui n'a connu jusqu'alors que le bitume...et c'est à ce moment que je commence à vraiment réaliser ce qui se passe!

(Note: en fait pas vraiment, car je ne vais pas franchement réaliser ce qu'il va m'arriver pendant toute la suite du voyage...)

Elle était bien tranquille cette route, et j'ai pu évoluer dessus sans problèmes avec mes pneus classiques...mais tout de même!

Alors que je me frotte pour la première fois à une telle piste, ce sera aussi le début du concassage de rétine...et cela ira crescendo pendant toute la suite du voyage!







En quelques kilomètres, les paysages, tout comme la météo, changent du tout au tout, passant de zones montagneuses et nuageuses à de vastes prairies baignées par le soleil...



Et je vais tracer ma route ainsi pendant de nombreux kilomètres le long des côtes, multipliant les arrêts photos...Ce qui me marque alors, c’est l'immensité des lieux et le peu de "civilisation" alors que j'arpente la route principale du pays.

L'immensité, mais aussi la variété des paysages et des ambiances...

Il y a quand même une ferme de temps en temps...et des moutons. Pleins.














Si j'ai eu droit à un peu de soleil, le froid caractérisera aussi cette première journée en Islande. La météo n'avait pas menti, ça caille! Et cela génère quelques questionnements...et s'il faisait encore plus froid par la suite? Suis-je vraiment assez préparé pour cela?

Mais on va pas commencer à se prendre la tête, on verra ce genre de détails plus tard! 



Même si je ne suis pas encore équipé pour faire le conn*rd hors de la route goudronnée qui fait le tour de l'Islande, je ne vais pas résister à l'envie d'emprunter quelques petits chemins de traverses...

Mais doucement...faudrait pas casser le tank. Enfin, pas tout de suite.







Je vais finir par approcher de ma destination du soir...



Un dernier chemin...




Et une dernière ligne droite...



Ma route se finira dans un petit camping, après m'être renseigné sur la présence éventuelle d'un garagiste pour changer mes pneus. Il y effectivement un garagiste dans le coin. Mais quant au fait qu'il puisse changer mes pneus, c'est une question dont je ne pourrai avoir la réponse que le lendemain!

Pour ma toute première nuit en mode routard, je vais réussir à monter ma tente, tout seul, comme un grand, sans trop galérer! Wouhou!

Il y a un début à tout...

Viendra ensuite le temps d'un douloureux rappel...en Islande, point de possibilité de trouver de vraies bières dans les commerces classiques. On doit forcément aller chercher ça dans des magasins d'Etat, qui ont à peu près les mêmes horaires que La Poste chez nous. Autant vous dire qu'il faut être motivé! Et dans ces conditions, les bières light passent au final très bien...enfin, on finit par s'en convaincre!

Convaincu. Mais moyennement.

Mais passons...

Si cette première journée ne m'a pas déçue une seule seconde, avec des décors grandioses et des plus dépaysants, j'ai tout de même trouvé tout cela très paisible...ceci m’amenant à une réflexion complètement con, surtout maintenant que j'ai un peu de recul:

"Ça va être tranquille finalement ce voyage".

Ou quelque chose dans le genre.

Si j'avais su alors ce qui allait m'attendre dès le lendemain! Rien de moins qu'une virée de deux jours "into the n'importe quoi"!

A suivre...

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