jeudi 25 mai 2017

Ma vie de motard (2/2)


Suite de l'article Ma vie de motard (1/2)

Me voilà dans une petite pièce, à répondre aux questions de l'inspecteur sur les fiches du permis. Ce qui signifie que je viens donc de réussir avec succès le parcours lent, après deux précédents échecs cinglants, et que j'ai fait le boulot sur le parcours rapide qui lui, ne m'a jamais vraiment posé de problème.

Miracle !

Merci Mec !

Une dernière question sur la prise de virage, ou quelque chose comme ça, je ne me souviens plus bien, et l'inspecteur me fait comprendre que je viens de décrocher mon examen du plateau.

Après un an et demi de combat, après plus de soixante-dix heures de cours, après quelques litres de larmes et de sueur ainsi que beaucoup, beaucoup, d'argent...c'est fait !

Je sors de la salle d'examen et je saute dans les bras de Catherine, ma taciturne mais bienveillante monitrice, et lui fait un énorme et chaste poutou avant de repartir les bras en l'air en courant partout. Je ne réalise tout simplement pas ! Enfin si peut-être, je ne sais pas, je ne sais plus, mais...

Quelle libération !!

En revanche, s'il y a une chose que je réalise pas vraiment à cet instant, c'est que dans deux semaines, je vais être implanté. Que dans deux semaines va commencer un marathon sur la ligne d'arrivée duquel je vais peut-être ré-entendre de manière satisfaisante. Dans ma tête, je pars pour des mois de rééducation avec un grand questionnement sur les résultats et bénéfices que m'apportera cette opération...

Les choses iront bien plus vite puisqu'il ne faudra que quelques heures après mon activation - un mois après l'opération - pour que je puisse de nouveau entendre le chant des oiseaux et comprendre les gens de manière infiniment plus aisée qu'avec mes vieilles oreilles organiques périmées !

Une véritable renaissance, que j'ai déjà conté dans ce blog - voir liens en bas de page, et qui va facilement faire passer l'attente avant de pouvoir remonter sur une moto et passer l'examen de circulation.

Un petit mois et demi après mon opération, je retrouve Catherine. La voici qui me briefe sur ma première vraie leçon de circulation. Je la regarde avec un grand sourire, ému à m'en faire mouiller les cornées : sa voix est claire, tellement claire, si intelligible.
C'est facile, c'est trop facile la vie quand on entend ! C'est ce que je me disais à cette époque alors que j'étais bien loin des performances que j'ai actuellement. Mais le changement était tellement surréaliste ! Certes, Catherine continue à s'appliquer et à faire très attention à son articulation pour me parler, mais ce qu'elle dit me semble maintenant limpide comme le cristal.

Cette première leçon se passera sans accrocs, aucun. Ne pouvant porter d'oreillette, la leçon va se composer de séquences de roulage de cinq à dix minutes, entre-couper de pauses pour faire le point sur mes erreurs et m'indiquer les directions pour la séquence de roulage suivante.

Le permis est presque là, ce cours fut une formalité. Il n'y a pas de raison que les autres ne le soient pas.

Sauf que les choses, bien sûr, ne vont pas se passer comme prévues. Cela aurait été un peu trop facile ! Comme partir en Islande avec deux téléphones et ne pas les perdre sur la route. 

Par exemple.

Ceux qui me suivent comprendront, les autres pourront faire un tour ici : Tour d'Islande...1- ON THE ROAD AGAIIIIIIN!

Je disais donc que les choses ne vont pas se passer comme prévues...

C'était je crois un mardi matin, et comme d'habitude depuis mon activation, je me lève porté par un nuage de bonheur et d'allégresse. Un peu comme le petit Goku parti à la recherche des boules de cristal sauf que moi je les ai trouvé mes boules, et que mon vœu le plus cher est bel et bien en train de se réaliser.

Moi le matin, depuis que je suis implanté, et après avoir pris mon café.
Je n'ai cependant pas récupéré mes cheveux, mais c'est un détail.

Le premier, ou la première, qui tente de faire une blague graveleuse sur le fait que j'ai trouvé mes boules gagne un aller simple pour visiter ma cave et tâter ma pelle.

Bref...

Je me lève donc et quelque chose ne va pas. Une petite nausée s'installe alors que je prends ma douche mensuelle. Elle va vite se transformer en une sensation ingérable et me forcer à retourner au lit. Et c'est quand je vais voir le plafond tournoyer au-dessus de moi alors que je suis parfaitement sobre, et que mon appartement n'est pas du tout en train de s'écrouler, que je vais me dire qu'il y a peut-être un problème technique quelque part. Ou plus précisément, que je suis en train de faire une crise de vertiges. Effet secondaire connu d'une implantation cochléaire, mais que je ne pensais pas possible presque deux mois après l'intervention.

Ceci dit, cela va vite passé, ouf ! Cela aurait pu m'empêcher de passer ma circulation ! 

Sauf que...

A peine deux jours après, me voici en train de vomir mes tripes et de ramper sur le trottoir pour tenter de gagner une pharmacie. Certains diront malicieusement et avec pertinence que j'ai l'habitude de ce genre de situation.


"On se bourre de quiche et on boit des énormes pintes de bière et on finit en farandole en hurlant des tyroliennes ou en vomissant partout, on ne regrette pas sa soirée!" (film: Papy fait de la Résistance)

Oui mais là, je suis sobre. C'est donc beaucoup moins rigolo, et beaucoup plus inquiétant.

Tout est instable autour de moi, je ne peux tourner la tête sans manquer de m'étaler sur le trottoir comme le dernier des ivrognes, il m'est impossible de marcher droit et je vomis environ tout les dix mètres...Arrivée à la Pharmacie, je n'aurais droit à aucun médicament et on m'indiquera tout juste l'emplacement des bureaux de SOS médecin quelques centaines de mètres plus loin. Médecin qui me fera une piqûre d'anti-nauséeux après que je lui aurais retapisser son cabinet de suc gastrique...   

Je mettrais ensuite plus de trois quart d'heure à regagner mon domicile situé à tout juste un kilomètre et demi de là, et il faudra plus de trois heures de sieste pour me remettre de cette petite sortie.

Quelques jours plus tard, alors que j'ai tout de même regagner un peu de stabilité, rendez-vous est pris avec mon ORL. Me voici interdit de deux roues, moto et vélo - mon principal moyen de locomotion à l'époque - pour trois mois et dans l'obligation de suivre des séances intensives de kinésithérapie vestibulaire, afin de remettre mon sens de l'équilibre d'aplomb. Une petite déception teintée d'une pointe d'angoisse - et si cela devait ne jamais revenir à la normale ? - mais la situation va avoir un mérite : me lancer dans la photo.

Cela fait bien longtemps que j'aime la photo, et cela faisait quelques années que je m'étais payé un petit bridge à l'occasion d'un voyage en Chine. Mais je n'avais alors jamais trouvé de sujet me motivant suffisamment pour pratiquer au jour le jour.

Ce coup d'arrêt à mon permis moto va me forcer à chercher.

Et alors qu'un dimanche je pars en vacillant - mon équilibre va mettre un certain temps à revenir - en direction du centre ville de Bordeaux pour m'exercer un peu, je vais découvrir un peu par hasard mon attrait pour la photographie de lieux isolés, sombres et glauques. Lieux qui jusqu'à présent ne présentaient que l'unique intérêt pour moi d'être de parfaits sites de stockage pour mes surplus de bébés en cas de panne d'un de mes congélateurs.

Mais je m'égare.

Des sujets qui me plaisent, des applications faciles pour traiter mes photos, Instagram pour les partager et glorifier mon ego : il n'en fallait pas plus pour me lancer définitivement dans la photo.

Alors certes, ces photos elles étaient plus proche du gros rouge qui tâche que d'un grand cru, mais découvrir ces lieux et s'y aventurer était alors une sacrée aventure !









































Voilà donc comment je vais occuper ces trois mois d'attentes avant de pouvoir reprendre ma vie d'apprenti motard. Une période qui va me permettre de me faire la main, de comprendre un peu comment fonctionne un appareil photo numérique une fois que l'on sort du tout automatique, et de faire quelques rencontres sympathiques qui vont encore une fois me démontrer que la vie sociale, qu'on n'est plus un sourd profond, c'est quand même vachement moins compliqué.

Bref, les séances de kiné vestibulaire s’enchaînent, je reprends le vélo au bout de deux mois et puis en Mars 2013, me revoilà qui toque à la porte de ma moto-école. En une dizaine d'heures de cours je vais apprendre par cœur trois parcours de vingt-cinq minutes dont l'un sera tiré au sort le jour de l'examen. Celui-ci ne sera qu'une simple formalité.

Nous sommes le 25 Avril, j'ai enfin ce foutu permis et je vais directement filer chez le banquier pour m'ouvrir les veines en lui demandant un crédit qu'il ne pourra donc me refuser.

Et le 2 Mai...

On the road !!!

Bordel, qu'est ce que j'étais heureux ce jour-là ! Encore plus que quand on m'a offert ma première pelle aiguisée dédicacée par Albert "Bernie" Dupontel, c'est dire !

Il faudra encore attendre deux jours pour que je réalise ma première balade. C'était un samedi, et avec un mélange d'anxiété et d'impatience je me lançais alors pour une boucle de plus de deux-cents kilomètres vers le bassin d'Arcachon. Entre deux virages loupés et trois petites frayeurs, cette première balade marquera aussi le début de mon apprentissage des poses de conn*rd...un apprentissage à marche forcé !



Ça pique un peu...






Il y avait déjà un certain niveau !

Et puis le poireau s'est transformé en super poireau. Un super poireau avec une obsession : faire des Tours ! Tour de France, Tour des Alpes, Tour d'Islande...

J'aime bien ça, les Tours.

Un Tour de France complètement à l'arrache trois mois avoir avoir décroché mon permis, et avec quelques progrès à faire en photographie même si sur certains malentendus, j'ai eu quelques bons résultats ! Une expérience un peu folle pour le jeune permis et le néo-implanté que j'étais. Un mois, presque 7000 kilomètres, pleins d'apéros déraisonnables avec les vieux potes que je pouvais enfin vraiment entendre et beaucoup de larmes de joies !

Un premier voyage en moto bien modeste au final, mais un formidable parallèle avec mon voyage vers le retour dans le monde sonore...

Lien vers le 1er article : Tour de France


Le Limousin...


La Charente...




Les falaises d'Etretat...

Le Tréport...



La Baie de Somme...


Les consanguins picards et reimois...


Les Vosges...


Les Alpes...qu'est ce que j'ai pu être fier de cette photo !


Les Alpes, encore...


La Route Napoléon sous la pluie...


Les routes de conn*rds...


Les Gorges du Verdon...


Marseille...


Les Cévennes...


Les Pyrénées...


Le Pays Basque...

Durant ce Tour de France, j'ai passé deux jours dans les Alpes. Et à peine celles-ci derrière moi, je savais déjà que j'y reviendrais tellement j'avais été subjugué par les paysages que je découvrais alors.

C'est ainsi que l'année d'après je me lançais dans un grand Tour des Alpes qui allait me conduire jusqu'en Autriche. Un marathon là encore d'un mois, pour 7000 kilomètres mais en beaucoup plus éprouvant...cinq à six euros de budget bouffe par jour, de la pluie à n'en plus finir, des journées à rallonge sur des routes exigeantes, mais surtout des paysages dingues ! Une autre aventure humaine extraordinaire qui a suivi de peu l'implantation de ma deuxième oreille.

Lien vers le 1er article : Tour des Alpes

Mon entrée dans les Alpes Suisse...



Le col de Schallenberg...



Le SustenPass



FluelaPass...



Lac de Resia...



Le mythique col du Stelvio, seul, sous une pluie d'enfer et dans le froid...un immense souvenir !


Les échecs retentissant...



L'Autriche...



Le GrossGlockner Pass...



Quelques chemins de traverses...



Les alentours d'Auronzo Di Cadore... (Photo smartphone)



L'arrivée dans les Dolomites...



Les Trois Cimes de Lavaredo...


Apparition divine dans le col fantôme de la mort...




Les finish de nuit et dans le froid des petits cols alpins après des journées de 13 heures de roulage...



Le retour dans les Alpes suisses....


Et le retour du brouillard...



La Vallée d'Aoste...



Les cols sous la pluie, encore et encore...


La rencontre improbable avec quelques connaissances motarde et un poussin radioactif...



Le retour dans l'Hexagone...




La pluie, encore...les fabuleux souvenirs, toujours...




Le col de la Bonette...plus haute route d'Europe...



Et la pose obligatoire au sommet...


Et le final au sommet du Mont Ventoux, à 1h30 du matin lors d'une journée débutée à 9h et qui se finira à 4h30 du matin...soit 19h30 de moto et de photo ! #OKLM comme disent les d'jeuns :)

C'est avec ce voyage que mon blog va se faire un peu plus connaître. Des textes plus construits, un humour de merde que certains semblent apprécier malgré son mauvais goût, des photos qui se regardent mieux, et surtout le soutien sans faille du Journal des Motards ainsi qu'un joli coup de pouce de Mehdiator vont me permettre de développer mon audience et d'envisager l'inenvisageable : l'Islande.

En effet, financièrement parlant un voyage en Islande était complètement impossible sans aide à l'époque. Fort d'un nombre de visite croissant, je vais me lancer assez naïvement dans une recherche de sponsors. Pendant des mois, les échecs seront répétés et cuisants. Alors, pour mettre un peu plus de chances de mon côté, je vais ouvrir ma page Facebook où bon nombre des gens qui la suive vont alors me pousser à lancer un crowdfunding. Réticent au départ, je vais céder et le succès sera au rendez-vous ! Une démarche que j'ai du mal à assumer encore aujourd'hui - il y a mieux à faire que de donner pour envoyer quelqu'un en vacances, même un pov' petit handicapé, mais cela restera malgré tout une grande aventure, peut-être aussi grande que le voyage en Islande lui-même.

Et les bonnes choses en entraînant souvent d'autres, voici que les sponsors viennent toquer à ma porte !

ICasque.com me fournira gracieusement un ensemble aventure Bering, l'Equipement.fr un casque Shoei. Pour la moto le garage bordelais Steel Bike Concept me fabriquera un sabot moteur sur mesure et Touratech me fera une remise de plus de 70% sur une pléthore d'équipement ! Equipement qui non seulement fera en sorte de protéger ma trottinette, mais qui va également réussir l'exploit de la rendre moins moche !



Je n'en revenais pas à l'époque, et je crois que je n'en reviens toujours pas...

Et c'est également à cette époque que je me ferais engager en tant qu'ingénieur clinicien pour la société qui fabrique mes oreilles bioniques ! Une période complètement folle...




Tout cela, je l'ai déjà raconté en détail ici : Préparatifs Islande 2015 - L'aventure humaine

Et il sera temps, après des mois de préparation, de partir à l'aventure. Des mois de préparation pour un voyage qui ne se déroulera franchement pas comme prévu, mais peut-être juste comme il le devait !

Lien vers le 1er article : Tour d'Islande

Le départ...




L'attente avant le Ferry, avec une horde de motards sauvageons...




Le moment où il a fallut faire marcher ses deux neurones pour sécuriser la moto dans le Ferry...





Mes premiers tours de roues sur de vraies pistes...




Le changement de pneu le plus angoissant et folklorique de ma vie de motard...




Les premiers paysages iréels...



La formation intensive et sur le tas à la conduite off-road...



Et la découverte des joies qu'elle procure !




Les camping sauvage improvisés lorsque l'on se retrouve bloqué par un gué, perdu au milieu de nulle part...




Le sentiment d'être seule face à la nature...




Les premiers gués franchis...




Les moments de grand n'importe quoi, seul et sans moyen de communication




Les paysages fous, encore...




Et encore...




Et encore...




Les gué de plus en plus long, de plus en plus profonds...



La découverte du Landmannalaugar...




L'absence de civilisation visible sur des kilomètres et des kilomètres...





La fourche qui se meurt et pisse de l'huile...





Le groupe de motard qui retrouve la caméra que t'a paumé, et qui remue ciel et terre pour que tu puisses la récupérer quelques jours après...

Les grandes plaines de l'Ouest




Les pistes à n'en plus finir dans des paysages de rêves...






Le Nord-Ouest et son vent infernal...






Les multiples épisodes de "Trop de photo tue la moto"...





Les Fjords...




Les petits moments de grâce imprévus...




Les chevaux...



Le brouillard, qui me rappellera un peu mon périple Alpin...




L'aller-retour express au centre de l'Islande pour faire une seule photo....mais quel souvenir !






Le début de la fantastique aventure avec Christelle...





Toujours et encore des paysages moches...



Le gué de la mort...





L'agence tout risque locale...





Qui a réanimé mon tracteur après son immersion complète dans le gué de la mort





La seconde tentative, victorieuse, du passage du gué de la mort...





Le sentiment de vivre une expérience extra-ordinaire...




Les tentatives de réparation de mon tableau de bord et capteur de pression d'huile...





Et les îles Féroé...















Et puis il a bien fallut rentrer...

Le petit bain que j'ai fait prendre à mon tracteur aura des conséquences assez directes, puisque je vais rentrer en France sans tableau de bord fonctionnel, excepté un clignotant et un voyant de pression d'huile qui restera allumé tout au long des 2200 kilomètres d'autoroutes nécessaire pour rentrer chez moi.

L'angoisse.

Mon fidèle tracteur accumulera par la suite les problèmes mécaniques, et ne sera plus utilisable quelques semaines après.

De toute façon, à peine revenu d'Islande, je vais replonger tête baissée dans mon nouveau travail, ou je devrais plutôt dire mon sacerdoce. Je n'aurais alors ni le temps ni l'énergie de m'occuper de ma moto, enchaînant déplacements sur déplacements, journées interminables et nuits réduites parfois à deux ou trois heures de sommeil.

Etant donné que ce travail est passionnant et valorisant, tous ces petits désagréments n'en sont finalement pas tant que cela, mais le constat reste le même : je n'ai plus de moto, je ne roule plus, et c'est une partie de moi qui se meurt un peu.

Alors quand quelques mois plus tard je vais enfin sortir un peu la tête du guidon, au sens figuré, je vais enfin pouvoir réfléchir dans quel guidon j'allais la replonger (ma tête) mais au sens propre, cette fois.

Je crois que cette phrase est l'une des plus tordues que j'ai jamais écrite. Je la garde par pur sado-masochisme.

Passons...

Deux options se présentent à moi : payer au moins 1500 euros pour tenter de remettre en état une petite moto de presque 80 000km et qui en a pris plein la gueule, ou racheter une moto neuve.

N'étant pas d'une nature particulièrement raisonnable, je vais craquer. Et c'est ainsi qu'après huit mois sans moto - inimaginable ! - je vais enfin reprendre le guidon. Pas n'importe lequel, celui d'une Africa Twin 1000.


#MotoDeConnard #PourritureCapitaliste 

Cette ré-activation du motard bionique, je l'ai conté ici : Ré-Activation

N'ayant pas eu le temps de préparer sérieusement un quelconque voyage, et n'ayant de toute façon pas en main mon nouveau tracteur, je décide alors de partir quelques jours, une dizaine, en Espagne et notamment dans le désert des Bardenas. Un escapade qui se voulait sans pression et loin de la volonté de surenchère qui avait marqué mes précédents voyages.

Hélas, en raison de quelques événements peu agréables, la dizaine de jours se transformera en un gros week-end de quatre jours. Et en raison de ma boulettude maintenant légendaire, le week-end de quatre jours en fera finalement trois.

Maudits téléphones.

Lien vers le 1er article : Le désert des Bardenas


Les cols Pyrénéens...









Les petites routes d'Espagne...



L'arrivée de nuit dans le désert...




Et le  bivouac improvisé sur les hauteurs...



Les premiers tours de roue au cœur du désert...




La prise des chemins de traverse...













Le retour par les petits villages...




La soleil couchant sur les Pyrénées...





Et le retour à la maison...

Entre tout cela bien sûr, des dizaines et dizaines de balades seul ou en groupe, des arsouilles mémorables et plus que parfaitement déraisonnables dans les routes du pays Basque, de la Dordogne ou de l'Auvergne, des week-ends à 1000 bornes ou plus juste pour le plaisir de rouler, une randonnée TT dans la boue et la neige, etc, ect, ect...

En quatre ans, la moto m'a apporté pas loin de 90 000 kilomètres de bonheur, d'aventures, de dépassement de soi, de petites frayeurs et de grandes joies. Je roule bien sûr moins depuis que j'ai un travaille qui m'envoie chaque semaine un peu partout en France et en Europe, mais avec presque 11 000 kilomètres au compteur de mon Africa Twin en l'espace de dix mois, ma Vie de Motard continue belle et bien, avec en ligne de mire un voyage au Maroc pour Octobre.

Là encore, je sens que cela va être un grand moment de n'importe quoi !

Mais ce que je retiens le plus de tout cela, de tout ce que m'a apporté la moto, c'est qu'elle a fait entrer dans ma vie celle qui partage maintenant avec moi le plus grand des voyage, celle qui sait manier la pelle et les blagues horribles comme nulle autre, celle que j'aime chaque jour un peu plus...


John Bionic et Emma Pelle #GrosMelonEtBottesDeMoto

----------------------------------

Ma vie d'homme bionique est racontée dans les liens suivants :

Le jour où je suis devenu un homme bionique

Les jours d'après

I am a Machine


Et pour ceux qui débarquent par hasard dans le coin, ma page FB, c'est par là :


https://www.facebook.com/MotardBionique.fr/








3 commentaires:

  1. Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.

    RépondreSupprimer
  2. Toujours aussi bien écrit ! Un beau récapitulatif !

    RépondreSupprimer
  3. Ce sont tes voyages et tes photos qui m'ont donné envie de me lancer. Mais je ne l'avouerai jamais, même sous la torture.

    RépondreSupprimer