dimanche 20 juillet 2014

Le Tour des Alpes - La logistique, si on peut appeler ça comme ça...

Nous y voilà!

Il y a un an, presque jour pour jour, je partais faire mon premier grand voyage à moto. Un Tour de France, une grande aventure, qui restera gravée dans ma mémoire...c'était à peine 3 mois après avoir décroché mon permis et surtout 6 mois après ma première implantation cochléaire, 6 mois après avoir retrouvé l'audition... 6 mois après le début d'une nouvelle vie, tout simplement!

Et donc cette année, je remets ça! Mais en version "PLUS"! Plus loin, plus haut, plus longtemps! Ça va chier dans le ventilo: cette année je me fais le Tour Des Alpes! (oui, avec pleins de majuscules partout)

Rien que ça...

7500km minimum (je table plutôt sur 8500), la France, la Suisse, le Liechtenstein, l'Autriche et l'Italie, tout ça en ne passant que par des routes moches et des paysages quelconques...*ahem*

Ceci est un paysage quelconque... (Dolomites, Italie, photo google)

Ceci est une route moche... (Col du Stelvio, Italie, image Google)

L'année dernière j'étais parti un poil à l'arrache, avouons-le...et bien cet été ce ne sera pas bien différent au final, même si là aussi, ça va être en mode "PLUS". Plus d’expérience (quasiment 30 000 bornes), plus de bagages, et des roadbooks plus mieux.

Justement, les roadbooks...au final je ne serais pas allé les chercher loin! Il y a 2 ou 3 mois, quand j'ai commencé à me dire qu'il fallait peut-être préparer tout ça je suis très vite tombé sur le guide Michelin "Les Alpes à Moto", et gros coup de bol, les roadbooks de ce guide suivent parfaitement l'itinéraire global que j'avais en tête. Allez hop, ça c'est fait!

Il aura fallu ensuite préparer un peu la moto: train de pneus tout beau, tout neuf, petite révision, et nouvelles plaquettes de freins. Certes, on sait tous que les freins c'est pour les faibles....mais en montagne, cela peut avoir son utilité.

Outre le nombre de kilomètres et l'exigence des routes de montagnes, le grand défi cette année, c'est que je vais rester 3 semaines à l'étranger sans voir aucune connaissance...Or l'année dernière, tout les 3 ou 4 jours au moins, je créchais chez des potes, ce qui en soit est plutôt très sympa même si pas forcément très reposant tous mes potes étant des alcooliques toxicomanes. Et puis cela m'avait aussi permis de faire quelques petites lessives (et oui, j'ai beau être un vieil ours, avoir un caleçon propre de temps à autre ne m'est pas désagréable!). Bref...cette année, non seulement je vais rester "seul" pendant 3 semaines à l'étranger, mais il a fallu que je me procure une paire de sacoches cavalières pour compléter ma maigre bagagerie...tout ça pour pouvoir prendre plus de caleçons! Et puis pour prendre une pelle. Pourquoi une pelle? Ceux qui me connaissent le savent. Celles qui ne me connaissent pas, en revanche, devraient se méfier.

Selfie avec ma pelle. *

Mais je m'égare...en plus de ça j'aurais fait péter les bottes de connard, les genouillères de débile, le cadenas en U qui va bien, et la nouvelle combinaison de pluie - l'autre ayant quelques peu souffert d'une chute avec un V-strom 1000 d'essai que j'ai complètement explosé, soit dit en passant....

Non, je n'ai pas honte.

Moi lors de mon essai du nouveau V-strom 1000...

Bref...

A cela vous ajoutez un trépied pour mon précieux, c'est  à dire mon bon vieux Nikon D5100, et vous obtenez tout ce qu'il faut pour se faire un petit voyage tranquillou dans les Alpes:

Le matos...
- Une paire de botte de connard
- Casque, dorsale, blouson, pantalon kevlar
- Genouillères, tour de cou
- 1 paire de gants été et 1 paire hiver
- 2 sacoches cavalières
- sac à dos
- sac de selle
- sacoche de réservoir
- une combi pluie
- casque audio
- trépied photo
- bulle haute
- filet araignée
- sangles en caoutchouc
- Appareil Photo
- Gilet fluo
- 2 bombes anti-crevaisons
- 2 bombes de graisse
- Kit d'urgence
- 1 rouleau de scotch de bricolage
- 1 manomètre
- Constats accident
- 1 cadenas en U
- Je crois qu'il y a tout...


C'est mon banquier qui est content...en même temps je l'emmerde cette saloperie de pourriture capitaliste.

La moto c'est bien...un voyage en moto c'est le pied...avoir un toit dormir la nuit pendant un voyage en moto, c'est pas mal aussi! Et pour ça, une seule adresse: Booking.com. N'étant pas adepte de la réflexion approfondie, je n'ai pas pas trop cherché à comprendre...j'ai pris les hébergements les moins chers, tout en étant pas trop loin des points finaux de mes roadbooks. Donc en gros ça va du dortoir de 16 places dans 20m2 (heu, je pense qu'il avait une faute de frappe dans le descriptif...on verra) à la chambre pourrie dans une ville touristique à 57 euros, en passant par la chambre individuel dans un chalet au pied des Alpes pour 38 euros. Au final, je crois que prés de la moitié de mes nuits seront en dortoir de 8 ou plus...ça promet d'être fun. Enfin, j’espère!

Et cette année encore je pars seul, bien évidemment! Partir seul, c'est un moyen de se retrouver face à soi-même, cela permet de faire ce que l'on veut, quand on veut, cela permet aussi d'être (encore) plus motivé pour aller vers les gens inconnus. En résumé, partir seul fait pour moi parti intégrante de l’intérêt d'un tel voyage! Et ma pauvre maîtrise des langues étrangères va ajouter un peu de piment à tout cela, ça va être n'importe quoi!

Hier, un jeune motard m'a dit qu'il aurait peur de faire ça tout seul...beaucoup de gens m'ont dit cela aussi à propos de mon Tour de France..."et si tu te plantes tout seul sur une petite route sans personne?", "et si tu tombes en panne?", "et si..., "et si...", "et si...." ... Avec des "si" on peut faire pleins de choses, ou ne rien faire du tout!
Bien sûr que j'ai peur, il faudrait être fou pour partir sans aucune crainte ni appréhension. Ou complètement con. Et encore, on m'a souvent dit que j'étais et fou, et complétement con...et pourtant...

Momaaan, je veuuuux pas y alleeeeeer! (photo google)

D'autant que sous mon casque je n'entends rien...donc si je me plante et que je ne suis pas en mesure de mettre mes oreilles bioniques, ça risque d'être un peu tendu! Pouvant très bien me retrouver bloqué dans un fossé sans avoir la moindre idée de se qu'il se passe autour de moi, par exemple...

Mais cela fait déjà quelques temps que j'ai décidé que la peur ne serait plus un facteur de choix dans ma vie.

Et puis bon.. ça va surtout être un bon gros voyage de conn*rd!

Départ le 25 juillet, retour le 20 Août....GAAAAAAAZZZZZZ!!!!


(* affiche du cultissime "Bernie")